« L'amour qui naît de la peur de la solitude est triste et fort comme la mort »
Un nouveau départ ? Faisons comme si ! Voilà une nouvelle journée qui commence, Alessio, qui à son habitude, n'est toujours pas prêt de se réveiller. C'est bien entendu qu'il peut compter sur le petit voisin du dessus pour se mettre à brailler comme un cochon qu'on égorge ! Fatigué par ce môme qui hurle à la mort toutes les nuits, le grand brun commence par lâcher des grossièretés. L'oreiller sur les oreilles, il pense pouvoir atténuer les pleurs du petit, comme si ça pouvait le faire taire comme par magie ! Agacé, Alessio décide de se lever du lit, son sommeil s'est envolé de toute manière. Désormais en position assise, il passe les mains sur le visage pour comme pour chasser les mauvaises pensées qui l'assaillent en ce moment. La gorge sèche, il attrape une bière non finie de la veille sur la table basse. Pas de pot, le liquide à la chaleur de la pièce n'est que plus mauvais. Le hors-la-loi jette un œil autour de lui, comme presque tous les soirs, il aura fini sur son canapé aussi confortable qu'un banc de béton. Dans un long et bruyant râlement, Alessio se positionne sur ses deux pieds en direction de la petite kitchenette pour s'offrir un café bien serré. Là encore, il n'aura pas cette chance ! Il suffit de penser à faire les courses mon grand !
Ayant besoin de sa dose de caféine dans le sang et à défaut de pouvoir se faire une injection de ce doux poison, le grand brun décide de se rendre au premier café du coin. Heureusement pour lui, le premier sur son chemin n'est pas aussi fréquenté qu'à l'habitude. Alessio prend son mal en patience faisant la file de quelques personnes non sans faire de grimace. Beaucoup commandent et vont prendre de place aux tables en attendant, l'idée de pendre son café installé ne pourrait pas le déranger. Ce n'est pas qu'il est pressé, l'homme n'a pas d'emploi avant le soir et les affaires sont un peu au ralenti en ce moment. Bon, le fait qu'il se fasse tout petit en est sûrement la cause ! Voilà enfin son tour, il sort son plus beau sourire à la gentille dame tandis qu'il passe commande. Comme il se sent d'humeur à voir du monde, juste voir ! Alessio n'est pas du genre à faire la conversation et encore moins aux inconnus, sauf peut-être si une jolie blonde passe par là ! Tout se passe bien, du moins jusqu'à ce que le barista annonce LE prénom à voix haute. Son sang ne fait qu'un tour, il a l'impression que son cœur va sortir pour faire sa propre vie. « Nadiya ? » La voix rauque, l'homme répète une seconde fois. Alessio ne l'a pas entendu depuis un moment, ni même pensé à elle depuis qu'il est arrivé d'ailleurs ! Il n'en croit pas ses yeux, une jeune femme brune se lève et se dirige droit devant lui. Au début, le grand brun pense rêver, impossible qu'elle soit ici elle aussi ! Faisant mine de rien mais surtout voulant se cacher comme il le peut, Alessio tourne le dos l'espace d'un instant ne revenant que quand la demoiselle repart. Légèrement énervé, que dis-je, limite à sortir de ses gonds, il prend son café sans même remercier la dame. D'un pas assuré, il se dirige à son tour vers la table de la brune n'hésitant pas à s'installer en face d'elle. Pendant un moment, il ne fait que la regarder sans rien dire tentant de se calmer. Alessio ne voudrait pas qu'elle se mette à pleurer dans ce lieu public, oh oui, il sait très bien qu'il a ce don sur la brunette. « Nadiya... Le monde est si petit ? À moins que tu décides toi aussi de prendre des vacances, je vais finir par croire que tu m'as suivi ! »
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Nadiya Montgomery
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« L'amour qui naît de la peur de la solitude est triste et fort comme la mort »
Qu’elle putain de vie !
Elle est si cruelle et pourtant on s'efforce de la vivre intensément. C’est ce que tu faisais encore il n’y a pas si longtemps, Nadiya. Tu vivais ta vie intensément et sans regrets. Avec le poids du passé sur tes épaules, on comprend pourquoi tu croquais la vie à pleines dents. Aujourd’hui, tu sembles tellement différente et à des années-lumière de ce que tu étais, hein ! Tu ouvres les yeux, péniblement. Tu bailles et tu t'étires comme si t’allais tout replacer dans ce corps en souffrance. La nuit a été longue. Tu as peu dormi, à en juger les énormes poches sous tes yeux. Tu fais peur à voir d’ailleurs. Un peu d’eau froide sur ton Joli minois, de l’anticerne et ça ne paraîtra plus. Mais alors, pourquoi as-tu passé une nuit plus agitée que les autres ? C’est de pire en pire, c’est ça ? Tu cherches Alessio et plus tu t’en rapproche, moins ça va. N’est-ce pas?
Tu as l’impression de ne pas vivre la vie que tu souhaitais et pour cause. Tu as un agent fédéral sur le dos depuis des semaines qui te met la pression pour chopper ton bel italien. A cause de ce foutu braquage qui a mal tourné aux Bahamas, quelques années plus tôt, t’as été en taule. De plus, tu n’as pas été capable d'abandonner le cadavre de son meilleur ami sur la place publique. Tu revois encore ce maigrelet perdre tout son sang tandis qu’il rendait son dernier souffle dans tes bras. James était tellement gentil mais avait le chic de se retrouver dans des situations dangereuses avec Alessio. Et la dernière lui avait couter la vie. Et cet imbécile d’Alessio qui a pris ses jambes à son cou sans regarder derrière lui! Alors, ça fait quoi de se sentir abandonnée par son bel italien, Nadiya? Ça fait mal, hein? Alors rappelle-toi pourquoi t’es là.
Ton gars costume/cravate t’as dégoté un boulot pénard ici le temps de Mettre la main sur ton ancien acolyte. Tu doutes de tes motivations. Mais oui bien sûr que tu doutes. T’as vécu tellement de trucs moches dans ton dernier foyer d'accueil que quelque part tu te sentiras toujours redevable envers Alessio. Il t’a sortie de là, il a veillé sur toi du mieux qu’il pouvait alors c’est normal de vouloir lui rendre la pareille. Mais tu dois savoir aussi qu’il est allé trop loin cette fois. Faire de la prison pour lui et endosser la totalité des crimes qu’ils Vous sont reprochés, c'est quand même abusé, tu trouves pas ? Tu l’aimes autant que tu le détestes, avoues !!! Alors même si tout ceci t'a empêché de dormir cette nuit (comme les précédentes, d'ailleurs) tu fais ta routine comme depuis plusieurs semaines. Tu pars de chez toi, tu passes au café du coin puis tu vas bosser à la galerie d’arts du centre-ville. Costume-cravate veut que tu interroges les gens en ville mais c’est grand ici, c’est pas Nassau où tout le monde connaît tout le monde et il te faut un peu de temps pour repérer les lieux, mais surtout les lieux où Alessio est susceptible de se trouver. Tu le connais assez bien pour savoir quel genre d’endroit il aime fréquenter mais comme tu viens de le dire a costume-cravate, il te faut un peu de temps pour t’installer et te mettre à l’aise. Et c’est clair que c’est pas avec ce pseudo Men In Black que tu vas y arriver sans pression.
Donc oui, quelle vie de merde tu as! Soit tu dénonces la seule personne que t’aime sur cette terre et tu la perds à tout jamais pour vivre enfin ta vie loin de tout cela, soit tu renonces à le piéger et tu retournes en prison pour les dix prochaines années. Il y a quelques semaines, t’étais sûre de ton choix, aujourd'hui beaucoup moins et c’est sûrement pour ça que t’as du mal à trouver le sommeil. Rongée par la culpabilité... Enfin tu sors de tes songes quand t’entend ton prénom. Ton café cubain t’attend sagement. Tu le récupères et tu t’installes près de la fenêtre. Ton endroit préféré depuis ton arrivée. Tu vois tout, tout le monde, mais en même temps cette place te donne l’impression de n’être vue par personne. Tout le monde, entre et sort de ce cafébar sans prendre le temps de s'arrêter comme tu le fais. Mettre ta vie sur pause comme ça, le temps d’un café te fait du bien au moral, je l’espère. Cette voix qui vient soudain progressivement te mettre en alerte, te fait dire qu’il doit y avoir un dieu sur cette foutue terre. Tu cherches Alessio depuis des semaines et aucunes pistes sérieuses, jusqu’à aujourd'hui. Il te faut cependant un effort surhumain pour pas flipper a sa vue. T’espère tellement fort qu’il ignore le fait que t’es ici pour le ramener à Miami parce que, s’il s’en rend compte ma vieille, t’es foutue. Totalement foutue ! « Tu ne le sauras jamais... » tu dis cela sur un ton amusant. Tu souris de toutes tes dents pour dissimuler ta soudaine prise de panique. Ta pression artérielle augmente d’un cran. Tu le sens au niveau de tes tempes qui battent tellement fort que tu penses que ça va finir par exploser. Puis ton rythme cardiaque vire fou... Bon dieu Nadiya, ressaisi toi où ça va mal se passer. Tu inspires, mais intérieurement, tentant de reprendre le contrôle avant de tout faire foirer (Parce que c’est dans tes gènes de tout foutre en l’air) « Tu m’as manqué, idiot ! »
« L'amour qui naît de la peur de la solitude est triste et fort comme la mort »
Quand la vie ne fait aucun cadeau, on devient son propre père Noël à n'importe quel prix ! C'est un peu le résumé pour nos jeunes gens, Alessio et Nadiya n'ont pas eu la chance de vivre heureux dans une famille aimante. Ils ont dû apprendre très vite que personne d'autre ne serait là pour eux, il y avait bien le grand frère au début, mais lui aussi a du s'en voler. C'est une relation particulière qui lie ces hors-la-loi, peu de gens peuvent comprendre, déjà qu'eux-mêmes n'y parviennent pas ! Ils ne peuvent vivre séparément, ensemble non plus et pourtant, l'un n'est jamais bien loin de l'autre.
Alessio a l'habitude de vivre caché du reste du monde, se faire discret est comme une seconde nature. Il pourrait sans aucun doute vivre à côté d'un commissariat alors qu'il est recherché par plusieurs états. Ce type ne s'est fait prendre qu'une seule fois dans sa vie, cette erreur, il la doit à sa petite Nadiya. Rappelez-vous quand elle a décidé de parti avec son junkie du moment et surtout avec les économies du dealer pour une vie meilleure. C'est dans une rage noire que la police retrouvera Alessio à peine quelques heures par la suite. Il en avait oublié de cacher son stock en retournant la ville pour les retrouver, un acte idiot, c'est vrai. Ce n'est pas seulement cette histoire d'argent volé, le jeune homme qu'il était à cette époque, ne réfléchissait pas avec son cerveau, mais bien trop avec son cœur. C'est à cet instant précis que le beau brun s'était juré de les retrouver et leur faire payer les années qu'il allait passer derrière les barreaux.
C'est quelques années plus tard qu'il retrouvera Nadiya métamorphosée, elle n'est plus cette fillette dépendante de lui. Alessio le sait, la jeune femme a toujours une énorme crainte envers lui et il en joue peut-être trop souvent. Trop de colère pour se rendre compte qu'il n'a pas évolué en bien de son côté, il veut récupérer son argent à tout prix. Le pire dans ses actions, c'est qu'il perdra à nouveau la seule personne qui pourrait le supporter et rester à ses côtés toute une vie. Même la superbe blonde qu'il fréquentait à l'époque n'a pu résister à son caractère, à tout ce qu'il est ! Il a eu beaucoup de temps pour y réfléchir, non pas de perdre une femme mais de perdre cette femme... Au fond, ni l'un ni l'autre ne l'avoueront, ils s'aiment quoi qu'ils en disent. Il y a cette sensation qu'il ressent tout au fond de lui dès qu'elle sourit, cette envie de la consoler quand elle pleure -bien souvent par ta faute mon grand.
Alessio ne ressent pas vraiment de la colère envers elle à l'instant où il l'a rejoint, c'est difficile à décrire ce qu'il ressent vraiment. Ne connaissant pas d'autres moyens de communiquer ensemble, lui devient agressif tandis qu'elle tente de dissimuler une peur derrière un sourire. Pourquoi c'est si difficile pour toi d'être juste heureux de se retrouver ? Oh je sais, tu l'as laissé en plan ! Depuis les Bahamas, Alessio n'avait presque pas repensé à ce fameux soir, à cette nuit où tout a dérapé. Dans sa tête, il repasse le plan encore et encore. Revoir son ami étendu sur le sol, Nadiya effrayée à ses côtés. Et lui, s'éloigner sans un bruit... Et tu dis être un homme ! Le grand brun n'éprouve qu'une envie, la serrer dans ses bras et l'embrasser à nouveau. Depuis le temps qu'ils auraient dû passer à l'acte tous les deux ! « Tu m’as manqué, idiot ! » Oh il le retient ce large sourire mais les plis s'adoucissant sur le front le trahissent, on ne peut faire confiance à son propre corps ! Qu'est-ce qu'elle est canon quand elle essaye de dissimuler sa peur de toi ! Merde, restes concentré veux tu ! C'est comme si son cerveau ne contrôlait plus ses mains -parce que c'est déjà arrivé ? - quand l'une se pose sur la joue de Nadiya jouant de ses doigts pour la caresser. « Tu m'as manqué aussi. » Mais tu fous quoi là ? Saute-lui dessus et on en parlera plus ! « Mais sérieusement Nadiya, qu'est-ce que tu fous ici ? » Mais quel accueil ! T'es un vrai pro toi ! Alessio dégage sa main pour venir prendre une gorgée de son café encore chaud, ses paroles ne se veulent pas brutes -pour une fois.
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Nadiya Montgomery
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« L'amour qui naît de la peur de la solitude est triste et fort comme la mort »
T’as beau dire tout ce que tu veux ma belle Nadiya, ton acolyte t’a manqué. Oh dieu, qu’il t’a vraiment manqué! T’as envie de sauter dans ses bras mais tu te retiens. C’est pas l’envie qui t’échappe mais disons que les circonstances de ta venue ici, ne s’y prêtent pas. Après tout, t’es là pour le faire enfermer à ta place, hein ? C'est bien ça ? La vue de cette image dans ta tête te fout les boules. Si tu savais le double jeu qu’elle mène, Alessio tu serais déjà entrain de l’étrangler deux fois plutôt qu'une !! Le contact de ses doigts sur ta peau te rend fébrile. Tu aimes cette sensation, de retrouver ton âme sœur mais en même temps, tu détestes qu’il te touche, surtout après ce qu’il a fait. T’abandonner là-bas en pleine nuit, entre cris, sirènes, sang sur le sol... Quel cauchemar ! Tu devrais peut-être lui dire que tu lui en veux pour ça, non ? Lui dire qu’il a été lâche de laisser son pote agoniser tout seul sur le béton. Enfin, seul... pas vraiment, parce que, Oui tu étais là, oui tu ne l’as pas laisser mourir seul mais bordel, c’est qui son meilleur ami ?? Certainement pas toi, Nadiya. Tu penses que James aurait aimé l’entendre lui dire qu’il était avec lui, que ça allait bien se passer, qu’il pouvait s’en aller paisiblement, que son meilleur pote était là pour l’accompagner jusqu’à la toute fin, ou que sais-je encore ? James ne s’attendait sûrement pas à ce que ce soit toi qui l’accompagne...
Mais bref, t’es là devant l’italien. T’es pas sûre de toi là. Tu songes à prendre la poudre d’escampette vite-fait. Non, parce que faut pas se voila la face... t’es paniquée. En parfaite tétanie devant lui. Ton corps réagit toujours autant devant ce mec badass et tu te demandes si tu finiras un jour par te libérer de cette emprise malsaine. T’es belle, t’as de l’allure, tu essaies de t’en sortir mais la vie te ramène systématiquement vers lui, comme un aimant. Bien qu’aujourd’hui ce soit costume/cravate qui t’y oblige et que chaque mois, il veut ton rapport sur tes recherches. Alors qu’est-ce que tu comptes faire maintenant ? Le prochain rendez-vous n’est pas si loin, il va débarquer chez toi et tu vas devoir répondre à ses innombrables questions. Vas-tu lui dire que tu l’as retrouvé ou au contraire faire comme tu le fais depuis des semaines « Je cherche, je te promets mais il n’est pas là. Je pensais le trouver là mais non... Laisse moi du temps, je t’en prie » À chaque fois t’espère que ton colosse va te laisser du temps et pas te ramener là-bas. Tu veux pas y retourner et tu vas faire tout ce que tu peux pour ne jamais remettre les pieds dans cet enfer. Mais voilà, il y a un mais...
« J’ai eu une opportunité de carrière ici, j’ai sauté sur l’occasion » tu dis ça en haussant les épaules. Non ce n’est pas vraiment ça mais que peux-tu lui dire réellement ? Tu dois garder ça pour toi même si tu sens que, sur le bout de tes lèvres, tu vas finir par cracher le morceau. Trouver une parade pour orienter Alessio dans une autre direction, tu savais le faire avant. Voyons si tu as toujours ce don ? « Je suis étonnée de te voir ici, j’ai cru qu’après... » Là, tu te rends compte que tu t’orientes vers une pente glissante et tu regrettes déjà tes mots. « Enfin... J’ai visité Rome il y a quelques mois, et j’ai pensé à toi » Tu as surtout pensé à Rome parce que ta co-détenue avait une photo de mon rejeton qui vivait là-bas avec sa grand-mère. Ça tombait plutôt bien...
« L'amour qui naît de la peur de la solitude est triste et fort comme la mort »
Est-ce vraiment aimer si au final personne n'est heureux ? Aucun de nos deux tourtereaux n'a vraiment dû se poser cette question, sinon pourquoi toujours revenir vers l'autre ! Quand on y pense, c'est un peu le jeu du chat et de la souris, suis-moi, je te fuis et fuis-moi, je te suis ! C'est tout eux ça, d'abord elle s'en va et lui cherche après. C'est maintenant l'inverse ! Ils doivent avoir tout deux un profond côté kamikaze !
Le grand brun ne pouvait s'imaginer qu'il tomberait à nouveau sur cette jeune femme en particulier. Surtout pas après leur histoire, pas après ce passé qui est le leur. Il va s'en dire qu'au fond, il est très heureux de la revoir. Il pourrait presque lui chanter les paroles de cette chanson, mais si celle où ça dit : Toi, tu es l'aimant et je suis le métal. Je vais me rapprocher et je vais préparer un plan. Juste y penser et le pouls s'accélère... Despasito, c'est ça ! Tu devrais t'en tenir au titre hein, lentement Alessio, lentement ! Mais pourquoi diable ces deux-là ne peuvent se trouver dans la même pièce sans qu'il ait envie d'elle ! Cette tension finira par les tuer vous verrez
Tandis qu'il s'affale sur sa chaise, il ne peut s'empêcher de plonger son regard vers la poitrine de la demoiselle. Ses yeux Alessio, SES yeux ! « Après quoi ? » Le ton de sa voix se fait moins familier, enfin ça dépend pour qui. Alessio se redresse plaçant ses coudes sur la table et croise les bras, son regard vient se plonger dans celui de Nadiya. Mais bon sang, pourquoi tu veux toujours avoir le dessus sur cette pauvre fille ! « Tu crois que j'ai oublié ? » Dans un geste qui le veut, sûr de lui, le voyou prend une nouvelle gorgée avant de déposer son gobelet au centre de la table. « Rome hein ! Mais pourquoi Rome Nadiya, aurais-tu oublié d'où je viens ? Tu bosses toujours pour les hôtels chics ou ça aussi, tu la fuis ? » Tu ne peux t'en empêcher. N'est-ce pas !
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« L'amour qui naît de la peur de la solitude est triste et fort comme la mort »
C’est pas facile pour toi de te remémorer tous ces vieux souvenirs qui font froid dans le dos. Cette tragique histoire aux Bahamas t’a laissé des séquelles à l’âme comme si t’avais été marquée au fer rouge. T’aimerais tellement oublier ce que tu as fait cette nuit-là mais malheureusement tu peux pas. C’est sans doute ça la culpabilité qu’on ressent, au fond de soi. Quand t’es pas capable de te regarder dans un miroir en pensant à James, puis a toutes ces répercutions que cela a causé autour de vous. Parce que dans le fond, c’est pas juste toi ou ton frangin qui en a souffert... Jimmy avait une famille. Et une famille qui réclame justice. C’est certain que t’as pas tué leur fils ou leur frère mais dans ton for intérieur t’as l’impression d’avoir pris la place de ce type du fourgon blindé en pointant ton arme à feu vers l’assaillant. James n’aurait jamais dû attaquer mais c’est impossible de revenir en arrière alors faut bien vivre avec ça le restant de tes jours.
Malgré toi, tu te diriges vers LE sujet sensible. Celui que tu voulais éviter mais comment cela aurait pu être autrement ?? Après tout, C’est ce genre de problèmes qui vous lient depuis quasiment toujours, hein? Tu veux rattraper le coup mais t’es foutue, c’est certain. Tu l’entends au son de sa voix que t’as fait une gaffe « J’ai jamais dit ça, arrêtes » Non bien entendu qu’il n’a pas oublié. Comment le pourrait-il ? Se sent-il fautif au moins ? Parce que c’est pas juste ta faute ce qui est arrivé cette nuit-là, Alessio aurait dû assumer les conséquences mais non, il est bien trop fidèle à lui-même pour l’admettre ! Comme quand il te laissait consommer la saloperie qu’il revendait dans la rue fraîchement coupée à l’acétone. Tu t’en souviens de ça Nadiya ? Encore une fois, tu n’es pas à l’aise. Tu connais Alessio comme si tu l’avais chier toi-même, et quand il bouillonne en lui, c’est pire que de la TNT qui explose. La soupape est prête à sauter mais que faire ? Tu zieutes ta montre. Tu as encore du temps, mais du temps que tu penses compté. Tu t’essaies a une nouvelle passe-passe « Non Alessio... » Tu soupires « Je sais d’où tu viens... Rome... Tous les chemins mènent à Rome... Tu vois la liaison ? » Après tout, il est ici, toi aussi donc c’est une bonne façon de voir les choses et comme il est Italien... Il a sans doute perdu son don des jeux de mots ? C’est lourd ça ! « J’ai du travail... Il va pas se faire sans moi... » Tu dis ça en te levant. T’as même pas toucher à ton café. Et puis, il doit être froid à présent. Sans avoir jeter un coup d’œil à ton comparse, t’es déjà dehors du café. C’est pas que t’essaies de fuir la conversation, c’est juste qu’à l’intérieur de toi, tu es morte de trouille et tu paniques à l’idée qu’il comprenne que quelque chose cloche chez toi. T’as juste pas envie qu’il ait des doutes sur ta venue ici alors tu fais en sortes qu’il pense que tu le fuis...
« L'amour qui naît de la peur de la solitude est triste et fort comme la mort »
Ne sommes-nous pas censés être heureux lorsqu'on aime ? L'amour doit consister en une chose exquise si on le prend le temps d'écouter tous ces cons d'écrivains ! Vous voulez mon avis ? Je vous le donne quand même. Ceux qui décrivent l'amour comme le plus beau cadeau, comme la chose la plus grandiose qu'ils aient connu. Ceux-là ne l'ont pas réellement connu, non parce qu'aimer fait mal. L'amour avec le grand A, autant graver cette lettre sur un couteau et le planter tout droit dans le cœur. Parce que oui, pour notre grand brun, c'est la définition même de l'amour ! Ne vous méprenez pas, l'Italien n'a pas connu que la belle Nadiya en amour. Il ne savait d'ailleurs pas qu'il l'aimait avant les retrouvailles aux Bahamas ! Alessio filait l'amour parfait avec une blonde extrêmement sexy, le con était même prêt à accepter d'élever une gosse, une gosse oui ! Vous imaginez le sacrifice ? Et elle n'a plus voulu de cet homme pour si peu ! Bon, le grand brun avait quand même prévu un braquage... Entre l'amour ou l'argent, disons qu'il n'a pas vraiment fait un choix honorable !
La colère qui passe soudainement à l'envide de l'embrasser, lui ne la connaît que trop bien. Depuis le temps qu'il y a ce genre de tension entre eux deux ! Le ton d'Alessio change tellement souvent qu'il pourrait être imitateur, un coup, il se veut mielleux et la seconde d'après-autoritaire. Vous avez raison, un soupçon de bipolarité ! Nadiya ne perd pas une minute et en vient ouvertement au sujet, celui dont personne ne veut entendre parler sauf elle visiblement. Pour se retenir d'élever la voix, Alessio sert des dents, sa mâchoire pourrait fournir du jus tellement il la presse. Une veine sur sa nuque trahit son instabilité au simple souvenir de cette fameuse nuit, mais il reste là, silencieux à fixer la belle. Un instant, elle tente de se défendre et celui d'après Nadiya marche dans la direction opposée. L'italien roule des yeux, il comprend que cette fois, la belle s'échappe au lieu de se laisser prendre à leur célèbre petit jeu. Réfléchis et vite ! La perdre encore une fois ? Hors de question !
Dans un bon, Alessio se lève brutalement abattant au passage la chaise. Les gens autour ne peuvent détourner leur regard tandis qu'il l'attrape par la main. Ses yeux plongés dans les siens un court instant, dans un mouvement de force, Alessio ramène Nadiya jusqu'à lui. Son parfum, mon Dieu ce nectar délicieux directement dans les narines. C'est surhumain l'effort qu'il leur faut à tous les deux pour ne pas se sauter dessus devant tout ces gens ! Enfin, surtout en ce qui le concerne lui ! « Non ! Je ne te laisse pas t'enfuir, pas cette fois ! » Toujours ses yeux dans les siens, Alessio sert les dents aussi fort qu'il peut à défaut de coincer la brune contre lui. Le temps ne semble plus s'écouler, le silence autour d'eux, plus rien ne compte. Il sait pour temps qu'il ne faut pas, ils ne peuvent pas rejouer à ce jeu tellement toxique. Son cœur s'accélère, son souffle se fait court quand la brise infime lui apporte son parfum. Maitrise-toi bon sang ! Un autre instant s'échappe, les gens ne considèrent plus l'attention envers eux et Alessio parvient tant bien que mal à s'extraire de cette emprise. « Juste pas ici, pas avec autant d'oreilles perdues. Achève d'abord ton café, on bouge après ! » Alessio redresse la chaise avant de prendre à nouveau place sans prêter attention à Nadiya continuant sa boisson chaude comme si de rien était.
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T’essaie de fuir la situation. C’est drôle parce que d’habitude c’est lui qui fuit ses responsabilités comme un p’tit bébé , pas toi !Mais la il fait les choses bizarrement, tu t’en rends compte. Tu doutes aussi de tes motivations à la remettre aux autorités. Le convaincre de revenir à Miami pour qu’il se fasse arrêter ne va pas être une mince affaire. Il sait sans aucun doute qu’il est recherché et il ne va pas tout bonnement se jeter dans la gueule du lion simplement parce que tu lui demandes gentiment. Sortir tes beaux attributs pour le berner n’est pas envisageable. Seulement à présent, t’es en train de perdre tous tes moyens. Il faut que tu respires, t’es sur le point de suffoquer. Comment crois-tu qu’il va réagir quand il apprendra que la seule personne en qui il a confiance, l’a trahie ? Tu crois qu’il va te cogner dessus ? Hum... T’es déjà pas passé loin quand t’as filé avec son blé aux Bahamas alors bon ! Tu inspires, tu expires. Tu inspires... Ta circulation sanguine semble reprendre son rythme normal lorsque tu sens sa mains dans la tienne. Ce qui te ramène dans ta tourmente. Ton pouls s’accélère, ta respiration se fait plus bruyante. Vos regards se croisent et là, tu comprends. Tu comprends enfin pourquoi Alessio te met dans tous tes états !!
Serais-tu amoureuse belle Nadiya ? Non, j’crois pas ! Tu te sens inéluctablement attirée par lui. Ouiiii, c’est ça. Une attirance qui te fait bouillir. Bouillir a un tel point que ça te fait souffrir.
Comment c’est possible de ressentir ce genre d’émotions? Tu admettras que même s’il y avait ce petit quelque chose entre vous depuis toutes ces années, c’est quand même fou ce que la vie nous réserve. Tu luttes contre tes sentiments. Oh oui, à l’intérieur de toi, tout ton être fait rage pour combattre ce désir de lui sauter dessus. De déposer tes lèvres roses sur les siennes. T’aimerais tellement connaître le goût qu’elles ont sur toi... Les pulsations de ton corps résonnent en toi, elles veulent sortir, elles veulent que tu les laisses t’envahir mais tu te retiens. Déjà parce que t’es dans un lieu publique -bondé de surcroît, et qu’il ne se fait pas d’agir comme des animaux !!! Tout à coup, Alessio te prive de cette étreinte et t’as mal ! Te ramener à la réalité si brutalement.... AHHHH ! Quel horrible moment ce fût pour toi. D’ailleurs, tu es à la limite de suffoquer « Hmmh » Tu secoues la tête, tu essaies de te ressaisir du mieux qu’il t’es donné. Tu réalises que l’environnement s’est remis à fonctionner. Tu entends distinctement les gens discuter, rire, boire, bouger, entrer, sortir... Bref, la vie reprend son court et ton moment sur pause avec lui, vient de s’envoler cruellement. Est-ce que t’as envie de t’en aller au bras de ton Italien ? Assurément que oui mais est-ce raisonnable ? Non, pas du tout. Vas-tu suivre ton cœur, ou ta raison ?
Tu es perdue. Tu le regardes et ton expression est interrogateur. Tu sais vraiment pas quoi faire, quoi dire ? Tu passes ta main sur ton visage, tu glisses ensuite ton index sur ton crâne et tu le grattes. « Je... » Alessio t’a littéralement bouleversée que t’es même plus capable de gérer ça. Tu hoche la tête et fronces les sourcils. Non, tu ne peux pas... Tu sors du bistro en courant. Qu’es-tu en train de faire Nadiya ? Tu peux pas nier le fait que vous soyez liés pour la vie tous les deux, et le trahir pour permettre de te sauver ton avenir te semble impossible a réaliser.
« L'amour qui naît de la peur de la solitude est triste et fort comme la mort »
Se donner en spectacle ? Ce n'est pas du tout son style ! Quoi que... Encore faudrait-il que ce grand brun s'intéresse aux dires des gens qui l'entour. Leur opinion ne l'importe guère, déjà qu'il n'a jamais pris en compte celle de ses proches ! Lorsque les regards sont braqués sur eux, aucun n'y accapare une attention, en même temps, ils sont assez concentrés sur eux-mêmes. Vous ne pouvez concevoir toutes les idées qui peuvent passer à l'esprit de l'Italien à cet instant. Tout son être lui dit de foncer, qu'il est enfin temps pour eux de jouir de ce moment -clé. La raison l'emporte finalement comme toujours sur leur désir éperdu. Si seulement Alessio ne l'avait pas connue dans ce foyer, si seulement il n'était pas partagé entre fraternité et amour pour elle. Si seulement...
Voilà qu'il ne comprend pas - comme si tu l'avais comprise un jour ! - pourquoi Diable s'enfuit-elle ? Est-ce parce qu'elle éprouve toute cette attirance ou est-ce autre chose ? Peut-être que si tu étais plus délicat avec elle pauvre idiot ! Il faut la rattraper, encore une fois... On va finir par croire que c'est l'histoire de leur vie, suis moi, je te fuis et inversement ! Alessio soupire, lui qui n'est absolument pas sportif, il va devoir faire preuve de vitesse. Et puis peut-être qu'il ne devrait pas cette fois, ça ne serait pas mieux de la laisser partir pour de bon ? Leur chemin finira bien par se croiser à nouveau, après tout, ils finissent par se retrouver où qu'ils aillent. Regardez-moi cet idiot, il a l'air si calme et pourtant, tout en lui bouillonne. Le pauvre, il lutte contre son envie de la rattraper, comme si rester là et boire ton putain de café allait t'apporter la réponse !
Un jeune homme se rend à la table que partageaient les tourtereaux pour en débarrasser le contenu. D'un sourire niais, il dévisage Alessio avant de lui adresser la parole, en voilà un bien courageux ! « Il y a de l'huile sur le feu on dirait. » Le grand brun souffle une inspiration puissante et se dresse face au jeune homme le dévisageant d'un regard glaçant. Du calme ! Tu crois qu'il serait prudent d'attirer l'attention sur toi juste pour un petit puceau ? En guise de réponse, Alessio lui adresse un bref rictus avant de pivoter des talons dans la même direction que Nadiya.
« Mais bordel, tu es passé où ! » Parce que c'est à présent que tu te décides ! L'Italien scrute chaque coin de rue en accélérant le pas, elle ne peut pas être bien loin. À peine cinq minutes les sépare et pourtant, il décide de prendre une pause. Alessio sort une cigarette pas comme les autres, vous savez, celle qui fait rire ? Il l'allume en se posant dans une rue exiguë près d'un croisement quand son regard se pose sur une femme ne le voyant pas. Merde alors, c'est quand il arrête de chercher qu'il finit par la retrouver ! Il s'approche silencieusement, peut-être pas sans un bruit total, lui et sa délicatesse légendaire ! « Ne fuis pas encore. Je ne suis pas fait pour courir. » Il lui sort son plus beau sourire, il se sent légèrement en paix de l'avoir sous les yeux. Il prend place à ses côtés en lui proposant la cigarette. « Qu'est-ce qui se passe Nadiya ? Toi et moi... Je sais qu'on est très souvent en désordre émotionnel, mais pourquoi ? Pourquoi t'enfuir à deux reprises ? »
(c) DΛNDELION
Nadiya Montgomery
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pseudo/prénom : Mel/Psyko
faceclaim : Emily Van Camp (Crédit @gommeamacher)
doubles comptes : Jamie Harding Castle
Age : 32
occupations : Receptionniste dans une galerie d'Arts
côté cœur : Célibataire, bisexuelle
Rp's en cours : Alessio Dylan
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« L'amour qui naît de la peur de la solitude est triste et fort comme la mort »
Tu réagis de façon totalement contradictoire. Tu as envie de rester près de lui mais en même temps tu veux à tout prix le fuir. Tu te demandes ce qui ne tourne pas rond chez toi mais immédiatement tu réponds à ta propre question. Ce qui ne va pas avec toi, Nadiya ? C’est simplement que ton esprit n’est pas en accord avec ton cœur, ma petite ! D’un côté, tu viens de ressentir quelque chose de très fort et inattendu. Quelque chose d’agréable mais également troublant. Après ces quelques années derrière les barreaux, tu te dis que ce semblant de liberté te fait ressentir les choses plus intensément, sans doute ? Est-ce que Alessio a éprouvé la même ferveur que toi lorsque vos mains se sont touchées et vos regards entremêlés ? Tu essaies de t’en souvenir -toi, qui vient de fuir une seconde fois ton bel italien, mais tu ne parviens pas à te rappeler l’expression qu’il avait à ce moment-là, sur sa belle bouille. Tu te noyais littéralement dans ses yeux alors comment voulais-tu avoir conscience quoi que ce soit !!!
Et puis, d’un autre côté, ton mensonge. Ton horriiiiiiible mensonge. Cette supercherie qui va sans doute [Non non, c’est même plus que certain] te coûter toute ta relation avec l’intéressé. Ce qu’il y a entre vous, où ce qu’il pourrait y avoir... Poufffff, envolé, il n’y aura plus rien !! Et c’est cela qui te fait fuir loin de lui. Tu te demandes si tu as encore envie de le livrer aux autorités. Tu te dis que c’est mal de faire ça, surtout venant de toi, sa plus proche famille. C’est même dégueulasse de ta part, je l’avoue. Maiiiiis encore une fois lui aussi a eu un comportement dégueulasse envers toi, alors je crois que dans le fond, vous vous mériter bien tous les deux. Perdre tout discernement n’est pas chose facile pour toi. Accepter de perdre tout contrôle de soi... c’est tellement puéril. On dirait que tu fais l’enfant !!! Tu t’es réfugiée un peu plus loin -là, juste au coin de cette rue. Tu essaies tant bien que mal de reprendre une respiration plus exacte. Tu t’adosses contre un petit muret, et tu fermes les yeux. Cela t’aide à te concentrer sur ta respiration, tu fais le vide autour de toi et...
Ce son, tu le reconnais même les yeux fermés. Un souffle court. C’est lui. Tu ouvres les yeux et le scrutes avec attention. Tu déglutis, non sans difficultés alors qu’il te demande de ne plus le fuir. Tu relèves la tête vers lui et souris un peu. Lorsqu’il se rapproche de toi, tu dois faire un effort surhumain pour ne pas de remettre à trembler comme une feuille. Tu acceptes sa cigarette et deux taffes plus tard, c’est presque si tu ne l’as fini pas. Alessio évoque ouvertement votre bordel émotionnel et tu ne sais pas quoi lui répondre. Tu ne peux pas être totalement sincère avec lui mais il est tellement difficile pour toi de lui mentir. Tu n’as jamais été douée pour ça mais aujourd’hui tu as grandi, et là tu n’as pas le choix d’omettre quelques vérités. Tu hausses les épaules « Je ne sais pas... » Tu le sais, cependant. Enfin, du moins à moitié. Et si lui dire une moitié de vérité peut suffire à le contenter, alors lance-toi, Nadiya. Tu te racles la gorge. « C’est bizarre entre nous, je ne me l’explique pas. Je ne t’ai pas vu depuis cinq ans et pourtant c’est comme si t’étais jamais parti... Peut-être que je t’en veux -inconsciemment, et je ne veux plus souffrir » Oui ça c’est la vérité. Et ça parait. Lui dire cette vérité-là ne fût pas chose aisée mais au moins, c’est dit. Son départ précipité, tu l’as vécu comme un abandon, et une trahison. Tu ne veux plus éprouver ce sentiment qui fait mal et qui te déchire les entrailles jour après jour...
« L'amour qui naît de la peur de la solitude est triste et fort comme la mort »
Le soleil ne pouvait être plus présent, illuminant d’une lumière étouffée, par les bâtiments se dressant autour d’une courte ruelle. Le jour s’est levé avec l’espoir d’inonder la ville, par une chaleur apaisante durant ce mois d’hiver. Plus aucune neige, pas même une fine couche de cette poudre blanche ne recouvre la ville. La saison touchant à sa fin, les températures ne paraissent plus vouloir geler le corps voulant réchauffer les cœurs. La météo n’a rien à envier aux étapes précédentes d’un long voyage, celui qui aura permis d’être ici. Voir du pays, non pas pour en profiter malheureusement, n'importe qui aurait voulu profiter d’un peu de répit. Alessio, pensant qu’il valait mieux continuer la route et traverser les frontières, ne s’est permis qu’une pause. Avec le temps, l’envie de se mettre à nouveau au vert, histoire de renflouer les caisses pour une éventuelle future aventure, la valise posée dans un appartement miteux.
Il n’est pas vrai, changer de décors ne rend pas l’environnement plus gérable ou plus facile. Quand la vie vous tient en haleine depuis votre naissance, il y a comme une adaptation au fil des années, pour se contenter de peu finalement. Dans d’autres circonstances, un Italien, aurait pu vouloir vivre le rêve américain. Certainement pas finir, par se cacher et protéger ce qu’il reste d’une vie qui n’est pas la sienne. C’est assez drôle, l’être humain se raccroche à ce qu’il pense mériter, ne cherchant généralement pas ce qu’il pourrait réellement obtenir de la vie. Concevoir et vivre avec un passé lourd, il est plus facile de se cacher derrière les erreurs et éviter de les réparer par peur que tout change. On pourrait très facilement se dire que, et surtout étant ce qu’il prétend, pour ce gros dur, que la peur ne fasse pas partie de sa vie. Et pourtant ! Se terrer, espérant vivre à nouveau exactement la même vie que par le passé, n’offre pas vraiment l’image qu’il souhaite envoyer.
Il est ici, incertain de comment agir, les vieilles habitudes revenants. Un homme, ne peut-il pas aimer d’une force nucléaire et hésiter de ce qu’il ressent ? L’aimer elle, c’est là tout le véritable drame de sa vie ! Qui peut ressentir aussi follement ce sentiment envers une femme qui ne montre que de la peur dans son regard ? Peut-être qu’il s’agit là, de ce genre de relation, où l’amour naît d’un combat répétitif entre deux personnes. Mais qui peut réellement dire à quoi ressemble l’amour ?
Il y a toujours cette envie de sourire comme un idiot, la serrer dans ses bras et lui dire que tout ira pour le mieux. Alessio ne peut savoir ce que leur réserve l’avenir, la question se pose pourtant sur le bout des lèvres, finissant par s’étendre dans une voix presque étouffée. Cette fois, les mots n’ont pu rester cachés, sortant presque involontairement, mais ils ont été dits, plus de retour en arrière. Le grand brun ne s’est rendu compte de ce qu’il ressentait qu’à l’instant où les questions ont frappé l’air. Savoir que des sentiments pour Nadiya planent est une chose, pas totalement certain de lui-même, que ce soit réel. Le demander à haute voix, se rendre compte que c’est peut-être plus fort qu’à l’intérieur, c’est encore plus différent. L’Italien se souvient avoir ressenti, et ce, à chaque sourire de la belle, une attirance étrangement physique, tout comme à cet instant. Cinq années ont passé, laissant le doute dans un coin, aujourd’hui, surtout qu’elle soit en sa présence, ne fait que renforcer cette peur. Il a déjà été amoureux, pas vraiment de la même façon, mais la douleur ressentie n’en a pas été moindre.
« Nadiya » Ce simple nom, roucouler dans un murmure se voulant réconfortant, la regardant dans les yeux. « Je n’avais aucunement l’envie de te laisser derrière, vivre cette vie n’est pas simple. Je pensais que tu pouvais passer à autre chose, vivre ta propre vie, comme tu l’as déjà fait. Cette façon dont je prends le jour suivant, je ne veux pas ça pour toi ! Je ne le veux plus, te faire souffrir n’a pas vraiment été ma première intention. » Et il sort ces mots comme du beurre étaler sur une tartine, aussi facilement, prendre de l’âge le rendrait-il plus attendrit ? Alessio secoue la tête, essayant de redevenir l’homme fort, mais surtout, moins désarmé mentalement qu’il ne l’est par les yeux de sa belle. Un raclement de gorge l’aide à sortir de son état plus que morose. « Enfin, tu vois ce que je veux dire ! Il est plus facile de se cacher quand on a personne pour nous ralentir ! » Dit-il sur un ton qui se veut plus masculin, aussi convaincant puisse-t-il être !
(c) DΛNDELION
Nadiya Montgomery
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faceclaim : Emily Van Camp (Crédit @gommeamacher)
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Age : 32
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« L'amour qui naît de la peur de la solitude est triste et fort comme la mort »
Dans cette petite ruelle à l’abri des regards indiscrets et du bruit environnant occasionné par l’animation du centre-ville, tu te concentres sur ta petite personne. Alessio a toujours eu le don de foutre un sacré bordel dans ta tête sans même s’en rendre compte réellement et du coup il te faut une maitrise totale de tes capacités pour reprendre le contrôle de tout ton corps. Pendant cinq ans, tu as nourri une haine incommensurable à son égard. Pendant ces cinq dernières années, tu t’es sentie abandonnée par la seule personne qui a bien voulu prendre soin de toi après votre départ de la maison des enfers et aujourd’hui tu te détestes d’avoir eu ces horribles pensées. Malgré cela, tu es prête à lui renvoyer la pareille. C’est-à-dire de le laisser moisir dans le même trou à rats que toi. Comment peux-tu encore te regarder dans un miroir Nadiya ? Tu es prête à trahir ce parfait salaud au nom de quoi au juste ? La famille, l’amour ? La liberté ? Le tout à la fois ? Il l’aura sans doute mérité après toutes les fois où il a trahi la promesse qu’il a faite, de vous protéger. De tous vous protéger. Aujourd’hui Laetitia est introuvable depuis plus de dix ans et Romain purge tranquillement sa peine. De toute façon, il ne sortira jamais de là, quant aux plus jeunes qui étaient dans votre foyer, ils t’ont sans doute oublié et ont refait leur vie dans d’autres familles. Dans les meilleures, tu espères.
Tu te rappelles la foi où il t’a retrouvée là-bas. C’était aussi dans une ruelle de ce genre. Tu t’es enfuie de Miami avec son blé et ce n’était pas une petite somme de rien du tout. Malheureusement ou fort heureusement tu n’as pas pu profiter de ces billets verts puisqu'en centre de désintox tu n’as pas pu empêcher ton mec du moment de filer avec ton argent. Alessio pressait fermement ta si maigre gorge entre ses doigts. Tu avais du mal à respirer, tu sentais battre ton cœur dans ta tête. Cette fois-là, tu t’es demandé jusqu’où il allait aller pour récupérer son argent. S’il était prêt à... Il voulait que tu lui rendes son pognon mais comment aurais-tu pu, aussi fauchée que tu l’étais ? Lui aussi savait te détester autant qu’il pouvait t’aimer, Nadiya. Vous vous méritez bien tous les deux, finalement. Aussi toxique l’un et l’autre ! Dans cette ruelle, tu lui as promis de lui rendre le fric, peu importe la façon dont tu allais te le procurer, tu le ferais... pour lui. Et évidement, ce début de partenariat à deux sous t’a valu la prison quelques mois plus tard. Tu sors de tes pensées, Alessio ne pige pas trop ton comportement ! Pourquoi tu t’enfuis Nadiya ? Oh, oui je sais. Tu n’oses pas le regarder en face alors que tu sais que tu vas le trahir bientôt !! Ton agent va être fier de toi quand tu vas lui dire que t’as enfin mis la main sur ton Italien ! Tu vas lui dire, hein ??? Alessio essaie de démêler votre relation, de te rassurer sur ses intentions.
Une phrase de trop et tu vois tout en noir. Comment pouvait-il se questionner sur toutes ces années de silence, te retenir pour ne plus fuir et te comparer à un boulet enchainé à sa cheville. Comment pouvait-il passer d’un homme doux et attentionné à une brute épaisse sans le moindre sentiment. Tes yeux rivés dans les siens, tu le regardes avec fureur tandis que lui, il sourit de toutes ses dents, ce qui lui donne un air idiot. Tu soupires bruyamment en secouant la tête « T’es vraiment qu’un ... » Tu hésites une demi seconde « … un enfoiré Alessio !!! » Tu passes juste à côté de lui. Assez proche pour pouvoir lui balancer un léger coup d’épaule contre son torse histoire de lui montrer que ça a blessé ton p’tit cœur de nana, pas nécessairement à lui faire mal. Non mai sérieusement, quelle mouche l’a piquée à celui-là ? Cette phrase de trop t’aide à sortir de la ruelle pour ta ramener à la vie animée dans ce quartier de Camden. Tu avances plutôt rapidement et tu jettes un coup d’œil par-dessus ton épaule à scruter si Alessio te suit ou pas...
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