Depuis que nous nous sommes lancés dans une véritable relation de couple avec Mia, il s’était passé tellement de choses que jusqu’à présent nous n’avons pas vraiment eu le temps d’en profiter, à notre plus grand damne à tous les deux je pense. Aujourd’hui c’est son anniversaire, elle a 30 ans, un bel âge qu’elle se doit de fêter. Seulement elle sort tout juste de l’hôpital et c’est assez compliqué avec son groupe d’amis, à cause de moi. De nous. Je m’en veux tellement qu’elle se retrouve dans cette situation par ma faute. Mais je ne peux rien faire pour l’aider de ce côté là, Nora ne m’a toujours pas pardonné…je pense d’ailleurs qu’elle m’en veut davantage qu’à Mia. Certes, nous essayons de faire abstraction de tout ça même si ce n’est pas toujours évident. Mais c’est en partie pour cette raison que j’ai décidé de lui préparer une petite surprise. Depuis sa sortie d’hôpital, je me suis installé dans son appartement pour pouvoir veiller sur elle et surtout l’aider, je n’eu donc pas de soucis à lui préparer un petit sac de voyage pendant qu’elle était sur le canapé, pensant que j’étais seulement en train de me préparer pour aller au boulot, car oui je ne lui avais parlé de rien. Je saisissais mon propre sac que j’avais préparé la veille, en y ajoutant mes affaires de toilette en même temps que celles de ma petite amie avant de partir dans le salon où elle se trouvait toujours. Un sourire aux lèvres, je m'approchais d’elle qui me regardait alors d’un air curieux. Je m’assis à côté d’elle après avoir déposé nos deux sacs de voyage par terre et sortis de ma poche un masque de sommeil que je secouais devant ses yeux. “Prête à me faire confiance ?” Je souriais de plus belle, non seulement parce que j’étais assez fière de moi mais aussi parce que j’étais tout excité et pressé de voir sa réaction une fois arrivé à ce que je lui réservais. Une fois le masque sur son visage, après un baiser, je saisis la brune dans mes bras et la descendis jusque dans ma voiture avant de revenir chercher nos affaires.

Le voyage ne dura qu’à peine plus d’une heure. Une heure durant laquelle Mia avait été étrangement calme par rapport à ce que je m'attendais, moi qui pensais qu’elle allait me bombarder de questions. Durant le voyage j’avais quand même tenu à la rassurer un temps soit peu en lui précisant que sa mère était au courant de cette petite virée, que j’avais prévue une infirmière pour ses soins là où nous allions et que j’avais posé quelques jours de congés. J’ai pu la voir se mordre les lèvres à plusieurs reprises durant le trajet, presque à chaque fois, je tendais une main vers elle pour caresser la sienne ou bien même sa cuisse.  

Arrivé à bon port, je me garais dans la cour, donnant sur un joli petit cottage, au milieu de nul part. On pouvait apercevoir la mer à l’arrière de la maison. C’était encore plus cosy que sur les photos, j’espérais que ça allait plaire à ma brune. J’avais fait en sorte de choisir quelque chose de sympa, qui nous changerait un peu mais en étant quand même très proche de Londres compte tenu du fait que Mia ne pouvait pas voyager dans son état.   “ On est arrivé Honey.” Je caressais doucement sa cuisse et déposait un baiser sur sa joue avant de sortir de l’habitacle et venir de son côté pour lui ouvrir la portière. Je l’aidais à descendre de la voiture, ce qui n’était pas évident, d’autant plus avec les yeux bandés. Cette situation n'avait pas vraiment de quoi, mais me fit rire. Une fois qu’elle se tenait debout, je la tournais face au cottage et lui ôtais enfin ce bandeau avant de glisser ma main dans la sienne. “Joyeux anniversaire ma Chérie.” Ce petit nid douillet serait le nôtre pour deux jours, sans compter qu’une autre surprise l’attendait à l’intérieur.  

Alors que nos rires mêlés résonnaient encore, je retirais le bandeau que Mia avait gardé jusqu’à présent devant les yeux. J’avais tellement hâte de voir sa réaction. Je scrutais son visage, son regard, à l’affût de chacune de ses mimiques. Ses yeux se crispèrent d’abord, se retrouvant certainement ébloui par tant de lumière d’un coup et puis sa main, que je venais de saisir, pressa la mienne. Elle souriait à mesure qu’elle semblait découvrir les détails de la façade de ce cottage. "C'est parfait..." dit-elle en se tournant vers moi, j’avais l’impression qu’elle était presque émue. Une main sur ma joue et l’autre sur mon torse elle se hissa aussi bien que possible sur la pointe des pieds pour m’embrasser doucement alors que mes bras l'entouraient tandis que je lui rendais ce baiser. Mia à ce pouvoir incroyable d’éveiller en moi chacun de mes sens en un instant, en un regard, en un contact…elle n’imagine pas le nombre de fois où elle à pu me faire perdre mes moyens, et encore aujourd’hui. Ce qui avait pu me faire hésiter avant de me lancer dans une vraie relation de couple avec elle, en plus de tous le reste, c’était de perdre cette alchimie si particulière, si intense qu’il y avait toujours eu entre nous. Après tout, la magie des premiers moments, ne durent qu’un temps…pourtant après toutes ces années à la fréquenter, tous ces moments privilégiés passés avec elle et les premières semaines de notre couple, l'alchimie nous animant jusqu’alors ne semblait nullement perdre de son intensité, bien au contraire. J’avais toujours envie de plus avec Mia. Je n’aurais jamais imaginé vivre cette relation aussi intensément, aussi naturellement. Pour elle, je n’avais pas hésité un seul instant à prendre des jours de congés, ce qui ne m’était pas arrivé depuis des années, j’avais laissé mon appartement pour venir m’installer chez elle le temps de sa convalescence pour l’aider et veiller sur elle, tout à fait naturellement. Je ne me torture pas l’esprit et surtout le fait parce que j’en ai envie. J’ai envie d’être avec elle, le plus souvent possible. J’ai envie de partager avec elle chaque instant.  Ce que je ressens me fait parfois penser à cet état fébrile dans lequel nous nous sentons adolescent lors de nos premiers amours.

Mia mit fin à notre baiser pour me remercier avant de ne scruter de nouveau le cottage ainsi que le paysage qu’il pouvait déjà laisser entrevoir de là où nous nous trouvions. “ Je suis content que ça te plaise.” Un immense sourire vint se plaquer sur mon visage, cette femme, sans même s’en rendre compte, me rendait heureux en étant simplement avec moi. En étant elle, ce bout de femme pétillante et si solaire. Je déposais un baiser sur ses mains qu’elle avait alors joint avant de mordiller ses doigts. "Tu me fais visiter?" Il ne fallait pas me demander deux fois, tout comme elle, j’étais impatient de découvrir l’intérieur de cette pépite et de lui offrir ma seconde surprise, en espérant que tout soit comme prévu. Passant un bras autour de sa taille, je me penchai vers elle, croisant de nouveau son regard. “Avec plaisir ! Ça va aller pour marcher jusque là bas ?” Il n’y avait que très peu de distance entre nous et l’entrée mais je préférais m’assurer qu’elle s’en sentait capable, surtout après le voyage que nous venions d’effectuer. Ses plaies n’étaient pas encore cicatrisées, loin de là même suite à ce qui s’est passé lors de la soirée d’Halloween. Elle secoua la tête, levant les yeux au ciel tout en commençant à avancer. Je n’étais pas étonné, je n’avais jamais douté de sa force, même si je m’inquiétais quand même pour elle. J’avançais alors en la soutenant discrètement par la taille, me tenant prêt à l’aider ou la rattraper à tout moment. “Je reviendrais chercher nos affaires plus tard.” De toute manière, nous n’avions besoin de rien. Juste de l’un et l’autre. Arrivés devant la porte d’entrée, je lâchais la taille de ma petite amie, après m’être assurée qu’elle était bien stable sur ses jambes, pour venir soulever un pot de plantes assez imposant. Bingo, les clés étaient bien dessous, comme prévu. Cela faisait un peu partie de la surprise générale, j’avais tout prévu pour ne pas avoir besoin de voir qui que ce soit pour la remise des clés. Que nous puissions garder cette impression d’être seuls au monde ici. Après lui avoir lancé un sourire, pas peu fier de moi, je glissais la clé dans la serrure et ouvrais la porte. “ Après vous mademoiselle Davis.” Je la laissais entrer en premier, croisant les doigts pour que tout soit comme prévu étant donné que je n’avais rien vérifié avant.

L’intérieur, à l’image de l’extérieur, était à la fois cosy mais aussi lumineux grâce aux baies vitrées situées face à l’entrée, donnant directement sur la plage ainsi qu’aux peintures qui étaient dans des tons blancs. Sur le côté une cuisine ouverte, en bois brut et rehaussée par des couleurs claires et pastelles, en face une petite table ronde qui était dressée pour l’occasion. En effet dessus se trouvait un chemin de table parsemé de pétales de roses blanches, un bouquet de fleurs, deux assiettes couvertes d’une cloche, des bougies prêtes à être allumé, des verres à pieds, des flûtes ainsi qu’un seau rempli de glace contenant une bouteille de champagne. C’était exactement comme je l’avais imaginé, la table était pile devant une des baie vitrée, offrant une vue imprenable sur la mer. Tout semblait comme nous l’avions convenu par téléphone avec la propriétaire des lieux et un traiteur. Laissant glisser ma main dans le dos de Mia, je m’avançais au milieu de cette pièce avant de me retourner vers elle en ouvrant les bras. “ Bienvenue.”

Flashback - 9 Octobre 2021

Bien que j’ai commencé la journée sur un petit nuage, ayant ouvert les yeux sur la beauté brune partageant mon lit mais partageant également à présent ma vie, je commençait à déchanter à mesure que les minutes me rapprochant du moment où j’allais me retrouver avec James et Mia se faisaient de moins en moins nombreuses. Il y avait tout de même quoi être un tantinet nerveux, dans la mesure où nous formons vraiment un couple depuis moins de vingt quatre heures mais qu’à côté de ça nous avons commencé à nous fréquenter il y à quinze ans de ça, alors que Mia n’était justement âgée que de quinze ans et bien entendu, en cachette. Il était évident que James n’avait nullement besoin de connaître ce genre de détails. Tout ce qui importait aujourd’hui c’est que je voulais faire un bout de chemin avec Mia, qu’elle était la femme que je voulais dans ma vie. Revoir son père dans ces conditions un peu trop officielles, me fichait la trouille, d’autant que je ne savais pas trop comment il allait réagir. J’ai beau m’être toujours plutôt bien entendu avec James, je sais que quand il s’agit de sa fille, il voit les choses d’un autre œil, ce qui est normal. Ce type est aussi une armoire à glace, de par son physique seul il impose une sorte de respect.

Après avoir cédé à la tentation avec Mia, elle avait filé à l’aéroport retrouver son père tandis que pour ma part, je m’étais rendu chez un petit traiteur qui était entre nos deux appartements et être allé chez ma petite amie après avoir récupéré de quoi manger. Cet appartement je le connaissais très peu, hormis pour aider la jeune femme à déménager je n’avais pas vraiment eu l’occasion d’y venir. Je tentais donc de faire comme chez moi, sous les ordres que m’avait laissés Mia avant de filer. Je n’eu pas le temps de faire grand chose si ce n’est de ranger les quelques courses que je venais de faire lorsque j’entendis la porte s’ouvrir. "Allez entre Daddy. Tu vas voir cette pépite d’appartement ! “ Je tirais alors un peu sur mon sweat-shirt et passais une main dans mes cheveux avant de m’avancer vers l’entrée. “Salut James ! Content de te revoir !” Lançais-je sincèrement en espérant détendre d’office les choses, et surtout me détendre moi. “Salut mon grand !” Je me penchais pour lui serrer la main alors qu’il venait de poser son sac près de la porte, et nous échangions alors une accolade agrémenté d’une tape dans le dos de sa part, qu’il me donna avec une certaine force. Il avait eu l’air surpris de me voir là. J’en déduisais donc que Mia ne lui avait encore rien dit. “Je ne savais pas que tu étais là. Nora est ici aussi ?” Il balaya la pièce du regard. “Non papa. Il y a juste Sam et moi.” Sur ce, Mia s’approcha de moi et posa une main sur mon torse alors que l’autre vint se mettre dans mon dos. Je souriais, mais je me sentais vraiment mal à l’aise. C’était ridicule, j’en conviens tout à fait, mais je ne pouvais pas le contrôler. “En fait, je voulais te dire que Samuel et moi, nous sommes ensemble.” Sur le coup, un blanc qui me parut durer une éternité eu lieu, et puis James lâcha un rire. “ Ma fille à enfin un homme dans sa vie ! Je commençais à ne plus y croire. Ravis que ce soit un type en qui je puisse avoir confiance.” Sur cet entre-faite, James me donna un coup d’épaule et continua d’avancer dans l’appartement, Mia sur les talons après m’avoir lancé et clin d'œil et caressé la main.


2 Novembre 2021

A voir le sourire lumineux de la brune, elle était heureuse face à cette surprise. J’en étais plus que ravie, vraiment. Depuis que nous étions ensemble, je sais qu’elle traverse pas mal de choses de compliquées…sans parler de son hospitalisation, il y à eu la connaissance de sa soeur biologique, engendrant de ce fait un certain contact avec son géniteur pour qui elle avait été prête à risquer sa vie il y a quelques semaines. Elle ne m’en parle pour ainsi dire pas, mais pour autant je sais qu’elle y pense. Je reste persuadé que chaque tiraillement au niveau de ses cicatrices lui rappelle cet homme, cette famille qui aurait pu être la sienne dans une autre vie. Et puis bien sûr, il y a notre dispute avec Nora, sans compter sur celle qu’elle avait déjà plus ou moins eu avec Nate….Je me sentais coupable de ces brouilles. Sans parler de son aveu quant à ce qu’elle avait vécu seule par ma faute il y à douze ans. De ça non plus nous n’en avons jamais reparlé. Je redoutes tellement de lui faire d’autant plus mal en évoquant de nouveau ce moment et puis moi même, j’ai été incapable d’en parler depuis la fête. J’ai encore du mal à réaliser et surtout, je m’en veux terriblement. La voir ainsi heureuse, pour ce jour qui reste si spécial et qui se doit d’être beau me fait vraiment plaisir. Elle mérite tellement d’être heureuse. Elle m’attira à elle en tirant sur le col de mon tee-shirt , après avoir scruté notre logement, et m’embrassa. Mes bras l’entourèrent aussitôt, resserrant un peu plus cette étreinte tandis qu’elle prolongeait le baiser que je lui rendais. "Merci pour tout..." me glissa-t-elle après avoir détaché ses lèvres des miennes un instant pour plonger son regard chocolat dans le mien. Je voyais bien qu’elle était émue. “ De rien, c’est un plaisir de voir ce sourire sur ton visage.” Je passais mon pouce sur ses lèvres, avant de faire glisser mes doigts dans sa nuque pour finalement venir dans ses cheveux et attirer son visage de nouveau vers le mien pour l’embrasser tendrement. Elle s’éloigna de moi pour me tendre les coupes avant d’attraper la bouteille de champagne. Je la regardais d’un air inquiet aller farfouiller dans la cuisine avant de revenir, un immense couteau dans la main. Le sourire aux lèvres, je la laissais sabrer la bouteille. Son rire résonna mélodieusement dans la pièce alors que le liquide doré avait coulé un peu partout, par terre, sur nous, et tout de même un peu dans les coupes que je lui tendais tant bien que mal alors que mon rire se mêlait au sien. Je n’avais aucun doute, plus aucun. J’aimais tout chez cette femme. Elle attrapa alors une des coupes après avoir déposé la bouteille dans le seau de glace et avoir posé une serviette sur le sol pour éponger un minimum les dégâts. Elle entreprit de garder ma main entre ses doigts de l'emmener vers sa bouche alors qu’elle venait de saisir sa coupe de son autre main, et lécha doucement le nectar sucré ayant coulé sur ma main, me mordillant un doigt au passage. "Ne vous faites pas d'idées Monsieur Parker, c'est pour le champagne" Il ne m’en fallait pourtant pas moins pour éveiller d’avantage mon envie d’elle, pourtant déjà quasi permanente. Elle redressa finalement la tête pour venir m’embrasser à nouveau tandis que j’attirais son corps contre le mien, prenant soin de ne pas verser le contenu de ma coupe. C’est la brune qui s’éloigna de nouveau avant de mettre sa coupe entre nous deux. "Je sais que c'est mon jour, mais j'aimerais qu'on puisse boire à ta santé... A cet homme formidable que tu es, et d'autant plus avec moi ... Mille mercis mon ange" Je ne quittais pas son visage des yeux, je la sentais si émue. Elle n’avait pourtant pas de raison de me remercier, c’était la moindre des choses que je pouvais pour elle. J’aurais aimé tellement plus. J’aurais aimé que notre relation ne commence pas si difficilement, qu’elle puisse se sentir véritablement épanouie avec moi. Elle le méritait tellement après tout ce que je lui avais fait endurer inconsciemment durant toutes ces années. Je rapprochais ma coupe de la sienne. “ Je t’en prie, tu es adorable. Mais effectivement c’est TON jour…Alors à toi, à cette beauté que tu émanes sans cesse, à cette force qui force le respect, à ce bonheur que tu m’offre en étant à mes côtés. Je me sens tellement heureux avec toi, je regrettes d’avoir été incapable de voir plus tôt que tu étais la personne qui manquait à ma vie pour la rendre plus belle. Je t’aime Mia Davis.” Je trouvais le moyen d’être ému à mon tour. Je pensais tellement chaque mot. Je n’en revenais pas de ne pas avoir été capable d’ouvrir les yeux plus tôt. Je fis s’entrechoquer nos coupes. “ Ah et joyeux anniversaire bien sûr.” Sur ce je l’embrassais tendrement, résistant moins à l’appel de ses lèvres plutôt qu’à celui du champagne. Je déposais d’ailleurs ma coupe sur la table qui était encore près de nous, pour pouvoir poser mes mains sur elle, l’attirant encore plus à moi, une main sur une de ses hanches et l’autre au niveau de sa nuque, mes doigts caressant doucement l’implantation de ses cheveux au sommet de sa nuque tandis que je prolongeais notre baiser. Ma main descendit doucement le long de son dos, avant de ne tirer sur son pull. Mon envie d’elle était grandissante, c’est la totalité de mon corps qui était parcouru de frissons et de cette sensation de chaleur. Depuis son retour de l'hôpital, nous n’avions pas vraiment eu l’occasion de réellement faire l’amour compte tenu de ses suites d’opération, celà lui avait été déconseillé…et puis de toute manière la douleur de ses cicatrices la rappelait à l’ordre et quant à moi, je ne voulais surtout pas lui faire mal. Nous nous sommes alors contentés de ‘plaisirs’ différents…ce qui n’était absolument pas pour me déplaire, mais pourtant, il me tardait d’avoir son feu vert pour lui faire de nouveau l’amour en bonne et due forme.

Je sentis Mia se hisser sur la pointe des pieds pour accentuer notre baiser, tandis que ses mains erraient dans mes cheveux alors qu’une des miennes était encore nichée au creux de ses reins et l’autre dans son cou. Ce fut à son tour de venir coller son corps au mien, à tel point que je finis par me heurter à la table se trouvant juste derrière moi et finis par me retrouver assis sur la chaise d’à côté, Mia grimpant aussitôt à califourchon sur moi. Mes mains ne quittaient pas son corps, tout comme mes lèvres ne se défaisaient pas des siennes. Je sentais que son souffle s'accéléraint à mesure que nos mouvements s’intensifiaient. Malgré notre baiser, je la devinais en train de se mordre la lèvre inférieure, une main dans mes cheveux et l’autre sur mon torse, elle se redressa soudainement, m’offrant le temps de prendre mon souffle mais aussi de scruter son regard brillant. "Tu penses tout ce que tu as dis?" La brune me regardait d’un air tout à fait sérieux, je pouvais sentir la pression de sa main contre mon torse. Elle attendait une réponse de ma part et ne comptait pas à ce que je me contente de l’embrasser visiblement. Je lui souris alors, laissant glisser ma main posée sur ses fesses pour l’attirer un peu plus contre moi, et caressant sa joue tout en jouant avec une mèche de ses cheveux de mon autre main, sans la quitter des yeux. “ Chaque mot. Je le penses sincèrement." Sentant que la pression qu’elle exerçait jusqu'alors faiblissait, je venais enfin l’embrasser à nouveau tendrement en attirant son visage contre le mien. Je ne pouvais pas lui en vouloir de me demander ça, après tout ce que je lui avais fait endurer. Elle m’avoua ne pas pouvoir rêver mieux comme cadeau pour ses trente ans et s'interrompit, mettant fin à notre baiser avant de saisir mon menton et de relever mon regard vers le sien. Je pouvais la voir rougir et je le devinais toujours aussi émue, c’était bien la première fois que je la voyais rougir depuis des années…je passais mes bras autour de sa taille, caressant le bas de son dos du bout des doigts. "T'aimer n'est pas nouveau pour moi, je pense que tu le sais..." Ce n’était pas évident pour elle de me dire tout ça, je sentais que cela remuait beaucoup de choses en elle. Je le savais, du moins je l’avais plus ou moins deviné depuis des années mais je m’étais voilé la face. Il m’était plus simple de me dire que j’avais été une sorte de stéréotype pour Mia. Elle avait eu un petit crush pour le grand frère de sa meilleure amie…longtemps je m’étais arrêté là. Pourtant c’était bien plus que ça. Je le savais. Le pire, c’est que c’était réciproque…mais ça aussi j’étais incapable de me l’avouer, ni même de m’en rendre compte. Elle déposa un rapide baiser sur mes lèvres avant de plaquer son front contre le mien. Je glissais mes doigts dans son cou, puis dans ses cheveux, fermant un instant les yeux. "Mais je t'aime bien plus sincèrement aujourd'hui" Je savourais chacun de ses mots, sentant son souffle s’écraser sur mon visage, mais aussi les effluves de son parfum fruité que j’aimais particulièrement. Elle m’embrassa à nouveau et je lui rendis tendrement ce baiser qui était inexorablement empli de sentiments avant d’éloigner doucement mes lèvres des siennes pour venir de nouveau coller mon front au sien. “Tu n’as pas idée à quel point je t’aime.” Mes doigts caressaient sa joue alors que ma conscience ne cessait de me travailler. “J’ai mis longtemps mais bon sang Mia, t’imagine pas je…je suis prêt à tout pour toi. Je veux tout avec toi. Je te veux dans ma vie…tout le temps.” Je ne trouvais pas les mots adéquats pour définir ce que je ressentais, c’était si fort, si démesuré. Un baiser au combien langoureux vint sceller ces aveux avant que mieux ne tire sur mes cheveux, me faisant pencher la tête légèrement en arrière alors que ses lèvres vinrent glisser sur mon cou et que de ses mains, elle retire mon pull. Je pouvais sentir ses mains sur mon corps, alors que des miennes, je lui retirais son haut à son tour le laissant valser à même le sol. Je m’arrêtais une seconde devant ses pansements visibles. De mes mains j’exerçais une pression sur ses fesses avant de la soulever et qu’elle n’enroule ses jambes autour de moi, accrochant ses lèvres aux miennes. Je nous dirigeais vers le feu de la maison qui était déjà allumé, vers l’immense canapé régnant devant. Même si j’aurais sans conteste aimé lui faire l’amour sur cette chaise ou sur cette table, il n’en était pas question dans son état. Je la déposais doucement sur le canapé et me retrouvais donc au-dessus d’elle, prenant soin de ne quasiment pas la toucher, hormis au niveau de nos bassins. Mes lèvres quittèrent les siennes pour venir glisser dans son cou, le long d’une épaule, dans son décolleté. D’une main je faisais glisser ses bretelles de soutien gorge et tirais doucement sur celui-ci de manière à découvrir un de ses sein que j’embrassais doucement avant que mes lèvres ne suivent l'extrémité d’un de ses pansements. Passant mes mains sous son dos, je dégrafais son soutien gorge tandis que mes lèvres continuaient leur chemin, jouant également avec ma langue à certains endroits jusqu’à son nombril alors que ma main se jouait de ses seins. Arrivé à hauteur de son pantalon je déboutonnais ce dernier avant de lui retirer aussitôt avec le plus de précaution, elle se laissa faire et m’aida même en soulevant ses fesses. Je me redressais pour l’admirer un instant, elle ne portait plus que son boxer. Je fis glisser mes doigts de ses cheveux, à sa joue, son épaule, ses seins ,je passais doucement sur son boxer frôlant son intimité du bout des doigts avant de continuer à faire glisser mes doigts le long de ses cuisses de ses jambes, je pouvais la sentir frissonner. Elle était si belle. Je devinais son désir, je lisais sur elle son envie de plus, son envie de nous, tout comme je la désirais moi même. Je me penchais pour l’embrasser avec passion et fougue à la fois alors que mes mains caressaient doucement son corps encore meurtri. Faisant violence à mon envie d’elle et de coller mon corps au sien le plus fort possible, je m’éloignais doucement d’elle pour descendre vers son intimité. Une main resta au niveau de son cou, de sa poitrine tandis que l’autre revint jouer avec la dentelle de son boxer, tout comme mes lèvres. J’embrassais le haut de ses cuisses avant de tirer sur ce morceau de tissu avec mes dents, que je repoussais encore davantage avec mes doigts, caressant doucement sa peau. Je voyais qu’elle commençait légèrement à courber l’échine lorsque mes lèvres s’approchèrent de son intimité. De nouveau je jouais avec elle, avec ma langue, mes doigts ne cessant de la caresser également.

Flashback - Octobre 2021

Nous sommes à peine en début de soirée, lorsque je décide de m’arrêter chez mes parents après avoir quitté le poste de police. Peu de temps s’est écoulé depuis la fête organisée pour le retour de Bethany à la maison, et je dois avouer que je me sens encore mal à l’aise vis à vis de tout ce qui s’est passé durant cette soirée qui est loin de s’être passée comme prévu. D’ailleurs depuis je n’ai pas eu l’occasion de revenir ici, chez mes parents. La nuit est déjà tombée lorsque je passe la porte d’entrée. “Salut, c’est moi.” Après avoir refermé la porte derrière moi, j’entre directement dans la cuisine où j'attrape un muffin, soigneusement placé avec ses comparses sous une cloche transparente. Le don de Nora n’était pas sortie de nul part, maman à toujours été une excellente cuisinière. J’arrivais dans le salon où je pouvais voir ma mère installée dans le canapé, un livre à la main, une tasse de thé encore à peine fumante, avec une rondelle de citron. “ Bonjour mon chéri.” Je m’avançais vers elle et venais déposer un baiser sur sa joue avant de m'asseoir près d’elle tandis qu’elle plaça précautionneusement son marque page avant de ne fermer sa lecture. “Tu vas bien ?” lui lançais-je alors que je continuais de dévorer le muffin piqué tandis qu’elle portait sa tasse à sa bouche, un sourire aux lèvres. “Oui. Et toi ? On ne t’a pas vu depuis un petit moment.” J’hochais la tête. "Ça va, ne t’en fais pas.” Il est vrai que j’ai toujours eu l’habitude de passer chez mes parents au moins une fois par semaine. Je relevais finalement la tête vers elle pour me lancer dans le vif du sujet. “Tu m’en veux ?”. Elle déposa sa tasse sur la table basse et se retourna vers moi pour me faire face. “De quoi ?” Je déglutissais, ne sachant même pas vraiment par où commencer. Je n’avais eu de cesse de penser à quel point j’avais très certainement déçu mes parents, en particulier ma mère et j’avais du mal avec ça. “Pour Mia.” Je détournais le regard un instant jusqu’à ce que je sentes sa main venir se poser sur ma cuisse. “Ce n’est pas à moi de t’en vouloir mon chéri. Tu sais, je pense l’avoir toujours su pour vous deux.” Je laissais échapper un soupir d’entre mes lèvres alors que ma mère, elle, ria doucement. “ Comment ça ?” Ma mère me sourit, je pouvais lire sur son visage que non, elle ne m’en voulait pas. Juste ce fait me suffit à me soulager. “Vos regards entre autres et puis vous n’avez pas toujours été discrets. Sans compter qu’une maman sait toujours tout.” Elle me lança un clin d'œil avec de reprendre. “Je n’ai jamais compris pourquoi vous n’êtes pas devenus un couple à l’époque, avant Elaine. Mais ce n’était pas mes affaires…Je ne t’en veux pas, même si vous auriez sans doute pu trouver un meilleur moment, je sais que Mia te rendra heureux. Je suis contente de vous voir enfin ensemble.” Je me contentais de passer une main dans mes cheveux avant de prendre ma mère dans mes bras. “Merci”.

…

Mia me rassura à plusieurs reprises quant à son état. Je savais qu’elle allait mieux, que ses plaies étaient en très bonne voie de cicatrisation est pourtant, je n’avais de cesse de redouter de lui faire du mal alors que je ne demandais que l’inverse à ce moment même. Après l’épisode de la soirée d’ Halloween j’avais eu si peur pour elle, si peur de la perdre qu’une partie de moi même avait encore peur. C’est con, j’en conviens tout à fait, mais ça ne se contrôle pas. C’est aussi à ce moment-là que j’ai compris. Que j’ai saisi l’ampleur de mes sentiments à son égard. Ce fut comme une révélation, comme si j’avais eu besoin de cet électrochoc pour enfin ouvrir les yeux sur ce que je ressentais depuis bien longtemps, je n’avais plus aucun doute là dessus. Je l’aimais. Je l’aime d’un amour qui m’en donne le tournis. Je l’ai aimée au moment même où elle m'a rejoint dans ma chambre alors qu’elle avait tout juste quinze ans, que nos lèvres se sont rencontrées pour la première fois. Ça fait quinze ans que je l’aime, que mon amour pour elle est passé par différents stades, que j’ai tant refusé d’accepter cet amour que je ne le voyais pas jusqu’à maintenant.

Mia tira sur mes épaules de manière à ce que mon visage remonte vers le sien avant que ses lèvres viennent s’écraser contre les miennes pour échanger un baiser au combien langoureu, tant que je n’aurais souhaité ne jamais lui donné de fin mais la brune en décida autrement puisqu’elle se redressa sur ce canapé, m’obligeant à en faire de même alors que ses mains erraient sur mon corps. “J’ai envie de toi Honey…” Je pouvais sentir son corps frissonner sous mes doigts tandis qu’elle m’embrassa à nouveau, passant ses mains dans mes cheveux avant de ne tirer sur ce ceux-ci et de venir se glisser à califourchon sur moi, mes mains collées au creu de ses reins dans son dos, la plaquant ainsi contre moi. Je mordillais doucement sa lèvre, mettant fin à notre baiser endiablé avant de reprendre mon souffle. “ Moi aussi.” Les mains de ma brune glissèrent vers mon jean qu’elle déboutonna avant de ne caresser mon intimité, qui laissait clairement voir que mon envie d’elle était on ne peut plus véritable. Finalement ses mains s'emparèrent des miennes pour venir les poser sur son buste…où se trouvaient ses pansements. Je lui sourie avant de ne laisser mes mains glisser sur son corps, doucement. Elle finit de me déshabiller en un instant et reprit sa place à califourchon sur moi, ses mains sur ma nuque et dans mes cheveux, sa poitrine venant s’écraser sur mon torse. Je la griffais presque dans le dos avant de la soulever légèrement au niveau de ses fesses, m’enfonçant légèrement dans le dossier du canapé de manière à ce que nos corps ne soient qu’à quelques millimètres de ne plus faire qu’un. Haletant, je pris tout de même un instant pour revenir à la réalité. “Il faut que j’aille à la voiture chercher ce qu’il faut Ho…” En guise de réponse, Mia relâcha la pression que mes mains exerçaient alors sur ses fesses, collant ainsi son bassin au mien, unissant nos corps pour cette nouvelle danse charnelle à laquelle je ne savais résister. “Mia…”

Récupérant tout juste mon souffle, ma main jouait dans les cheveux de Mia qui était encore contre moi, mon bras l’entourant. Je pouvais sentir son souffle sur ma nuque. Ayant fermé les yeux un instant pour apprécier ce moment qui n’appartenait qu’à nous, je les rouvrais pour la contempler. "Ça valait largement le coup d’attendre.” Plaisantais-je. Même si je le pensais tout de même. Je déposais un furtif baiser sur ses lèvres avant de me redresser légèrement pour jeter un coup d'œil vers la cuisine. “Je meurs de faim, pas toi ?”

Moi qui pensais que la brune allait renchérir et me charrier à son tour, elle m’avoua que je lui avais manqué avant de ne m’embrasser de nouveau. Un baiser que je pris plaisir à lui rendre, avant que ses mains ne s’aventurent dans mes cheveux, sur mon visage…je pouvais aisément voir qu’elle était en train de se perdre dans ses pensées. Elle n’était pas complètement avec moi et je ne pouvais pas la blâmer pour ça. Il faut avouer que depuis quelques semaines, tout s’est enchaîné pour elle. Elle à dû emmagasiner tellement de choses et à vrai dire nous en avons si peu parlé. "Je pourrais avaler un elephant!" Je riais. En un instant je retrouvais la Mia que je connaissais si bien. Elle se redressa avant de s’habiller un tant soit peu et de se diriger vers la table de la cuisine. De mon côté, je me levais et enfilais mon boxer et mon tee-shirt avant de m’avancer mettre du bois dans le feu et de rejoindre Mia. A voir la tête qu’elle faisait, à savoir celle d’une enfant pris sur le fait, je devinais qu’elle avait été trop impatiente et avait dû regarder ce que nous étions sur le point de manger. Je souris avant de ne déposer un baiser sur son front et de prendre place en face d’elle. Retirant chacun la cloche de sur nos assiettes nous avons pu en découvrir le contenu ainsi que les effluves qu’il dégageait. Avant de goûter j’attrapais la bouteille de vin que l’on nous avait préparé pour aller avec le plat et la débouchait avant de nous servir tous les deux. "On va manger froid à cause de moi..." Mon rire se mêla à celui de la brune, je n’eus pas le temps de répondre quoi que ce soit que ses lèvres s’emparaient des miennes. “ Bon appétit Miss Davis.” Du bout des doigts, je caressais ceux de ma petite amie avant de ne boire une gorgée de vin et de saisir ma fourchette pour enfin attaquer ce repas. A en voir la véritable délectation, ce qu’on nous avait préparé semblait lui plaire. J’en étais réellement ravie. "On reste là combien de temps?" Je relevais la tête pour poser mon regard sur ma petite amie. “ Tout le week end. Je me suis libéré, je suis rien qu’à toi. Et puis ce petit paradis était libre aussi.” Le regard de Mia sembla se perdre dans les méandres de l’océan que nous pouvions distinguer depuis cette place. "Je pourrais aisément m'habituer à cet endroit" Qui ne le pourrait pas ? Cet endroit était encore plus cosy et plus joli que ce à quoi je m’attendais en ayant vu quelques photos sur internet. Même si nous étions loin de son île natale, j'étais plutôt content d’avoir réussi à lui faire plaisir. De nouveau je posais ma main sur la sienne, alors qu’elle venait de prendre une nouvelle bouchée du plat. “ Tout va bien Honey ? “ Je pressais doucement ma main toujours sur la sienne alors que mon regard essayait de s’accrocher au sien. “ Il y à pas mal de choses qu’on pas trop pris le temps d’aborder…Tu sais, tu peux tout me dire.” Je voulais qu’elle sache qu’à présent, j’étais là pour elle. “ Tu veux qu’on aille marcher un peu sur la plage ?” Le dessert pourrait bien attendre encore un peu plus après tout !